Le PDC renonce à diriger la campagne en faveur de l'achat des Gripen, en votation le 18 mai. La présidence du parti a pris cette décision vendredi à l'unanimité en raison des discussions sur l'ingérence de la Suède, du constructeur Saab et d'Ueli Maurer dans la campagne.
Dans un communiqué diffusé samedi, le PDC évoque aussi "le manque de clarté qui subsiste au sujet du financement de la campagne". La campagne "Gripen - oui" est gérée par l'Association pour une Suisse en sécurité (ASeS). Le PDC, en accord avec les présidents des autres partis bourgeois, s'était déclaré d'accord d'assumer la conduite politique de la campagne référendaire.
Collaboration de l'ambassade suédoise
Le PDC reproche au ministre de la défense Ueli Maurer un manque de clarté dans sa stratégie. Le Département fédéral de la défense (DDPS) et l'ambassade de Suède à Berne ont collaboré étroitement pour préparer la votation sur l'achat des avions de combat Gripen, selon la radio publique suédoise.
ats/rber
Incompréhension face à la décision du PDC
La décision du PDC a fortement surpris Denis Froidevaux, vice-président de l'Association pour une Suisse en sécurité (ASeS) et président de l'Association suisse des officiers (SOG), qui n'était pas au courant de l'information. Il juge la décision "ni responsable, ni très courageuse".
"Les arguments invoqués ne se fondent sur aucun fait établi", a décalré Denis Froidevaux. Le vice-président de l'ASeS, l'association qui gère la campagne en vue de la votation le 18 mai, n'a pas eu connaissance d'une quelconque ingérence de la Suède.