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L'accès aux marchés financiers serait en péril après le vote anti-immigration

Fin juin, les banques suisses proposaient 35,4% d'emplois de moins qu'à la même période de l'an dernier. [Walter Bieri]
La tâche des acteurs du secteur financier suisse devrait considérablement se compliquer. - [Walter Bieri]
L'accès aux marchés financiers est mis en péril, a annoncé lundi le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales alors qu'Economiesuisse déplore les récentes décisions de l'UE.

L'accès au marché européen va devenir nettement plus difficile pour les acteurs du secteur financier helvétique après le oui à l'initiative contre l'immigration de masse. Il ne sera pas aisé de trouver des alliés, a prédit lundi le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales Jacques de Watteville lors d'une conférence de presse.

"Sans libre circulation des personnes, il n'y a pas de libre circulation des services", a entendu plusieurs fois Jacques de Watteville la semaine dernière lors d'une rencontre en Italie.

Tâche "plus ardue"

Trouver une solution avec l'Union européenne pour garantir l'accès aux marchés devient "plus ardu", a précisé le secrétaire d'Etat, qui se rendra à Bruxelles la semaine prochaine.

Contrairement à ce que "certains pensent", la Suisse ne peut pas vraiment faire pression sur Bruxelles sur la fiscalité de l'épargne ou l'imposition des entreprises. "L'UE sait que la Suisse va devoir passer à l'échange automatique d'informations, par le biais des standards de l'OCDE; elle peut donc attendre", a lancé J.de Watteville.

ats/bri

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"La Suisse ne conclut pas d'accords coloniaux"

La Suisse ne sombrera pas si les négociations sur la libre circulation avec l'Union européenne sont rompues, assure Christoph Blocher dans le magazine allemand Der Spiegel.

Le conseiller national UDC zurichois plaide aussi pour l'arrêt de négociations avec Bruxelles au niveau institutionnel.

"La Suisse ne conclut pas d'accords coloniaux, pas même avec l'UE. On prêche pour l'autodétermination des peuples", indique-t-il.

Economiesuisse déplore des "réactions hâtives"

Les décisions de l'Union européenne de dimanche sont des "réactions hâtives", estime economiesuisse lundi.

L'exclusion de la Suisse du plus grand programme de recherche, Horizon 2020, aura une grande portée, a écrit l'organisation dans un communiqué. L'accès aux projets sera plus difficile pour les centres de recherches suisses ainsi que pour de nombreuses entreprises.

Concernant Erasmus +, les étudiants helvétiques ne pourront plus effectuer un semestre d'études dans un pays de l'UE sans difficulté ni bureaucratie, annonce la Fédération des entreprises suisses.

economiesuisse regrette aussi la suspension des négociations relatives à l'accord sur l'électricité. Sans cet accord, il faut s'attendre à des hausses de prix supplémentaires, avertit l'organisation.