L'Allemagne s'engagera pour trouver des "solutions raisonnables" entre la Suisse et l'Union européenne (UE). Celles-ci devront toutefois se fonder sur les principes de l'UE, a souligné mardi à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une visite du président suisse Didier Burkhalter.
"Les relations entre l'Union et la Confédération doivent demeurer aussi intensives que possible", a souhaité Angela Merkel lors d'une conférence de presse commune. Bien que regrettable, la décision du peuple suisse doit être respectée. Il est hors de question d'interrompre de bons contacts hâtivement, a-t-elle averti.
350'000 travailleurs allemands en Suisse
Didier Burkhalter a de son côté relevé la bonne et étroite collaboration entre la Suisse et l'Allemagne, rappelant le volume important des échanges commerciaux entre les deux voisins. Il a également évoqué les 350'000 Allemands qui travaillent en Suisse, ainsi que la collaboration scientifique.
Le président de la Confédération s'est ensuite entretenu avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier à Berlin, avant de s'envoler pour Paris où il a rencontré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius (voir ci-contre).
agences/pym/jgal
Paris rappelle les principes européens
Didier Burkhalter a rencontré son homologue français Laurent Fabius mardi soir à Paris. Les deux ministres ont surtout parlé des principes européens.
Paris s’est limité à rappeler "l’importance des principes de la construction européenne et tout spécialement celui de la libre circulation des personnes", a indiqué Didier Burkhalter.
L'UE ne cédera pas sur la libre circulation
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a répété lundi à Bruxelles que l'Union européenne excluait de céder sur la libre circulation des personnes et d'accorder un nouveau délai à la Suisse.
Le Tessin veut durcir les mesures d'accompagnement
Un peu plus d'une semaine après l'acceptation par le peuple de l'initiative UDC "contre l'immigration de masse", le Conseil d'Etat tessinois réagit.
Dans une lettre au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), il propose un élargissement de la responsabilité pénale des sous-traitants pour protéger le marché de l'emploi des risques de dumping salarial.
Le Grand Conseil tessinois exige quant à lui un statut spécial pour le canton. Il a adopté, par 40 voix contre 25 et au terme d'un débat controversé, une initiative cantonale proposée par les Verts.