Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier s'est rendu jeudi à Bruxelles afin de tenter d'appliquer l'initiative contre l'immigration de masse sans pour autant violer l'accord sur la libre circulation des personnes, a-t-il indiqué. Le haut-fonctionnaire y rencontrait le chef suppléant de la diplomatie de l'Union européenne (UE) David O'Sullivan.
Bien que les contours de ce compromis s'avèrent difficiles à définir, le numéro 2 du Département fédéral des affaires étrangères dit avoir sa "petite idée" sur la question. Il espère y "voir un peu plus clair avant Pâques", date de sa prochaine rencontre avec David O'Sullivan.
Première de nombreuses rencontres
Cette première rencontre d'Yves Rossier avec son homologue européen depuis le scrutin du 9 février sert avant tout à prendre contact et à évoquer la suite des négociations. Les deux parties ont souligné qu'elles ont trois ans pour trouver une solution commune.
ats/mac
Crainte d'une pénurie de personnel soignant
La Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) met en garde contre une pénurie de travailleurs dans le domaine de la santé, après le rejet de la libre circulation dans les urnes.
Selon le président de la CDS, Carlo Conti (PDC/BS), les prestations actuelles des hôpitaux, des centres de soins et d'autres institutions ne pourront plus être assurées avec le même niveau de qualité, si les forces de travail en provenance de l'étranger sont limitées.
Espoir pour les programmes universitaires
La commission de politique extérieure du Conseil des Etats a dit soutenir la stratégie que lui a exposée jeudi le Conseil fédéral pour relancer la participation suisse aux programmes européens sur la recherche scientifique "Horizon 2020" et la formation "Erasmus+"
Le Conseil fédéral veut découpler les négociations de la libre circulation. La Commission européenne a fait un lien politique, mais il n'y a pas de lien formel ni matériel entre les accords sur la formation et la recherche d'une part et la libre circulation d'autre part, a expliqué à la presse le vice-président la commission parlementaire Christian Levrat (PS/FR).
Selon Christian Levrat, l'espoir d'une plus grande marge de manoeuvre suite à cette dissociation n'est ni irréaliste, ni déraisonnable. L'initiative prévoit des délais transitoires de trois ans et l'UE n'a donc pas besoin de se précipiter.