Le sénateur américain Carl Levin, qui s'est illustré par sa position intransigeante contre l'évasion fiscale lors des auditions de Credit Suisse mercredi à Washington, n'est pas satisfait. Il estime que les Etats-Unis sont les perdants du programme de régularisation des banques.
"Je serai satisfait seulement quand les autorités suisses auront éliminé tous les obstacles derrière lesquels se cachent les évadés fiscaux", a déclaré Carl Levin à l'hebdomadaire alémanique Schweiz am Sonntag.
Entraide administrative "frustrante"
"Nos lois exigent que les banques suisses publient les noms de tous les fraudeurs", dit Carl Levin, et c'est aussi valable pour la Suisse. Selon le sénateur, celui qui a fait des affaires en Suisse doit respecter la législation helvétique. Ce qu'il revendique pour les Etats-Unis, d'autres Etats pourraient aussi l'exiger pour eux-mêmes.
Egalement critique à l'égard du ministère de la Justice américain, le politicien exhorte ses autorités à saisir des moyens plus durs au lieu de s'en tenir à la voie "frustrante" de l'entraide administrative.
ats/ptur