L'examen des deux rapports de politique extérieure 2013 a donné lieu mardi à des critiques acerbes au Conseil national après l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse.
Tout le monde reconnaît que la donne a changé et exige une nouvelle stratégie du Conseil fédéral, dépassant les perspectives élaborées l'an dernier.
Face aux critiques, le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a rappelé l'influence de la politique étrangère sur la politique intérieure de la Suisse. Le Conseil fédéral ne reste pas non plus les bras croisés.
La donne a changé le 9 février
Une décision concernant l'extension de la libre-circulation des personnes à la Croatie devrait tomber avant Pâques, a précisé le président de la Confédération. Par ailleurs, les discussions sur les accords bilatéraux se poursuivent.
Le rapport de politique économique extérieure 2013 a également suscité des commentaires peu amènes. Si tous les partis se sont réjouis des bonnes performances de l'économie suisse, les perspectives apparaissent définitivement sous un jour nouveau.
"Depuis le 9 février, la situation a changé et les défis également", a relevé Andreas Aebi (UDC/BE) au nom de la commission. Le chapitre sur l'intégration de l'économie à l'UE devra être réécrit de fond en comble pour 2014, a résumé Christa Markwalder (PLR/BE).
ats/gchi
La réponse de Johann Schneider-Ammann
Bombardé de questions, le chef du Département fédéral de l'économie Johann Schneider-Ammann s'est contenté d'une réponse générale.
"Nous allons élaborer une stratégie aussi vite que possible pour répondre à l'insécurité née du vote du 9 février sur les accords bilatéraux et l'accès au marché européen", a-t-il déclaré.