La Suisse devrait autoriser les couples risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant à recourir au diagnostic préimplantatoire. Par 39 voix contre 3, le Conseil des Etats est entré en matière sur la réforme visant à lever l'interdiction actuelle.
Pour l'instant, les couples porteurs d'une maladie héréditaire grave ne peuvent détecter sa transmission que pendant une grossesse, ce qui conduit souvent à un avortement. A l'avenir, ils devraient pouvoir passer par un diagnostic préimplantatoire, permettant d'analyser un embryon conçu in vitro avant son implantation dans l'utérus pour y dépister d'éventuelles anomalies.
Le peuple décidera
Pour lever l'interdiction, une modification de la constitution s'impose. Le peuple aura donc le dernier mot.
Trois camps se font face au Conseil des Etats. Outre les tenants de l'interdiction absolue et les partisans d'une forte libéralisation, une minorité plaide en faveur d'assouplissements dans un cadre strict, sur la ligne du Conseil fédéral.
ats/pym
Non aux "bébés-médicaments"
La Suisse ne devrait pas autoriser la sélection de "bébés sauveurs". Par 32 voix contre 10, le Conseil des Etats a refusé d'introduire la sélection d'embryons à même de faire par la suite un don de cellules souches à un frère ou une soeur malade dans la révision de la loi sur la procréation médicalement assistée.
Pour la majorité de la Chambre des cantons, l'idée de créer des "bébés médicaments" est éthiquement et médicalement douteuse.