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Initiative pour interdire aux pédophiles de travailler avec les enfants

La mascotte de Marche blanche lors du dépôt de l'initiative en avril 2011. [Alessandro della Valle]
La mascotte de Marche blanche lors du dépôt de l'initiative en avril 2011. - [Alessandro della Valle]
Interdire à vie aux personnes déjà condamnées pour pédophilie de travailler avec des enfants, tel est le but de l'initiative de la Marche blanche soumise au vote des Suisses le 18 mai.

Le 18 mai, les Suisses votent sur l'initiative de la Marche blanche "Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants". Ce texte vise à interdire à vie à une personne condamnée pour atteinte à l'intégrité sexuelle d'un enfant d'exercer une activité en contact avec des mineurs.

Le Parlement n'a pas donné de mot d'ordre, les deux Chambres n'ayant pu se mettre d'accord.

Un deuxième texte de suite

Les initiants demandent de modifier la Constitution pour préserver non seulement les enfants, mais aussi les personnes incapables de résistance ou de discernement. Toute personne déjà condamnée serait interdite d'activité professionnelle ou bénévole, que ce soit un enseignant, un entraîneur sportif ou un éducateur.

Cette votation fait suite à une première initiative de la Marche blanche - "Pour l'imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine" - acceptée par le peuple en 2008. Depuis son entrée en vigueur début 2013, les actes d'ordre sexuel, le viol et les actes commis sur des personnes incapables de discernement ou de résistance sont punissables à vie.

Certains partis déchirés

Durant les débats au Parlement, le Parti libéral-radical, les Vert'libéraux et le Parti démocrate-chrétien se sont déchirés sur le soutien ou non à apporter au texte, alors que la gauche s'y est opposée.

La principale critique avancée contre cette initiative est sa nature anticonstitutionnelle. D'autres se sont opposés au fond du projet, le jugeant imprécis, répressif, voire extrémiste. Selon eux, avec une interdiction contraignante, automatique et à vie, le texte manque de nuances et de proportionnalité.

Frédéric Boillat

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