La moitié des spaghettis analysés par l'émission On en parle (La Première) et le magazine Bon à Savoir contiennent des traces de pesticides. Toutefois, les trois sortes d'insecticides retrouvés sont en dessous des normes admises, révèlent-ils mercredi.
C'est d'ailleurs la réponse donnée par les distributeurs concernés, Aldi, Lidl, Coop et Manor. Seul Denner, dont la teneur en Terbufos était la plus proche de la valeur limite, dit avoir pris des mesures à la suite de ce test.
"Pas de véritable norme en vigueur"
De son côté, François Veillerette, de l'Association française Génération Futures pour la défense de l'environnement, estime toutefois que même à faible dose, ces pesticides peuvent avoir de fâcheuses conséquences sur le système hormonal.
Mais, si on parle de quantités infimes, il n'y a pas de véritable norme en vigueur. Patrick Edder, le responsable du Service de la consommation et des affaires vétérinaires du canton de Genève qui a effectué ces analyses, explique que "c'est un peu le problème de tous les produits transformés. C'est-à-dire qu'on a des normes pour le produit de base, mais après quand on transforme ces produits, on n'a pas vraiment de normes."
Yves-Alain Cornu/lgr
Effet cocktail en question
A l'exception des spaghettis de marque Coop Qualité&Prix, qui contenaient deux pesticides, tous les autres n'en contenaient qu'une sorte.
Cette information rassure Nicolas Roth, collaborateur scientifique au Centre suisse de toxicologie humaine appliquée.
Selon lui, vu qu'il n'y a généralement qu'une sorte de pesticide, en plus sous forme de traces, le risque d'effet cocktail est nul.
Ce n’est pas l’avis de Patrick Edder, car le pesticide ingéré s’ajoute aux 10 à 15 autres pesticides consommés tout au long de la journée dans d’autres denrées alimentaires.