Le cloisonnement des activités des grandes banques n'est pas la meilleure solution pour éviter une faillite désastreuse pour l'économie suisse, selon le Conseil des Etats. Il a rejeté mercredi, par 25 voix contre 12, deux motions du National, issues de l'UDC et des Verts.
Le texte de l'UDC voulait une séparation des activités d'investissement des grandes banques, en particulier celles qui ont lieu à Londres ou aux Etats-Unis, des fonctions d'importance systémique qui concernent la Suisse. Celui des Verts exigeait la mise en place un système bancaire différencié, et réclamait une étude sur les avantages et les inconvénients des modèles envisageables.
Lutte contre le blanchiment d'argent
La Chambre haute a par contre désiré renforcer la lutte contre le blanchiment d'argent et le terrorisme. Par 30 voix contre 4, il a accepté un projet né de la pression du Groupe d'action financière. Les achats de biens de plus de 100'000 francs en liquide ne devraient plus être possibles (lire encadré).
ats/kkub
Achats de biens immobiliers en ligne de mire
L’achat de biens immobilier au comptant est régulièrement utilisé pour blanchir de l’argent, a affirmé Christian Levrat (PS/FR).
Il ne devrait dès lors plus être possible de verser plus de 100'000 francs en espèces pour acquérir un bien immobilier ou mobilier sans recourir à un intermédiaire financier soumis à la loi sur le blanchiment de l'argent. Ce point a été longuement discuté.
La limite de l’UE est de 15'000 euros et va bientôt être ramenée à 7'500 euros.