La mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration de masse acceptée le 9 février ne doit pas mettre en danger la voie bilatérale avec l'Union européenne (UE). Invités jeudi par Simonetta Sommaruga et Johann Schneider-Ammann, partenaires sociaux, cantons, villes et communes sont unanimes sur ce point.
Tous veulent collaborer à la recherche d'une solution. "Le concert des souhaits de chacun est toutefois grand et les différences importantes", a reconnu le ministre de l'Economie, de la Formation et de la Recherche à l'issue de la rencontre.
Groupe d'experts créé
Le Conseil fédéral veut trouver une solution, mais aucune piste précise d'application d'un système de contingents n'a été évoquée lors de la rencontre, a de son côté précisé la ministre de Justice et Police.
La rencontre a été l'occasion de présenter l'organisation prévue sous la houlette de l'Office fédéral des migrations. Un groupe d'experts réunissant les organisations ayant participé à la rencontre de jeudi sera constitué ces prochains jours et devrait se réunir dès avril.
ats/lan
Alain Berset évoque les suites du 9 février à Berlin
Le conseiller fédéral Alain Berset a rencontré jeudi à Berlin trois ministres du nouveau cabinet allemand. Il a tenté de les rassurer suite à l'acceptation de l'initiative "contre l'immigration de masse".
Il est le troisième conseiller fédéral à se rendre à Berlin depuis le 9 février, après le président de la Confédération Didier Burkhalter et Doris Leuthard.
Les cantons veulent participer au groupe de travail
Les cantons tiennent à participer à l'élaboration de la solution, a expliqué le président de la Conférence des directeurs cantonaux de l'économie publique Andreas Rickenbacher.
"Il s'agit de trouver une solution flexible, qui tient compte du fédéralisme, mais qui doit également être acceptée par la population et l'Union européenne", a estimé de son côté le président de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) Jean-Michel Cina.
Les paysans pour une solution flexible
L'économie tient aux mesures d'accompagnement, a assuré le président d'Economiesuisse Heinz Karrer. La solution doit toutefois être "proche de la libre circulation". Pour lui, il faut aussi éviter une guerre entre les secteurs économiques.
Un avis partagé par l'Union suisse des paysans, pour qui il faut une solution flexible qui ne fasse pas de différence entre le personnel qualifié et les autres, a expliqué son directeur Jacques Bourgeois.