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Les conseils pour prévenir les effets de la pollution atmosphérique

Les taux de pollution en Suisse romande
Les taux de pollution en Suisse romande
Alors que la France fait face à un épisode persistant de pollution aux particules fines, le seuil limite a aussi été franchi cette semaine à Genève. Le point sur les risques et les éléments à connaître pour s'en prémunir.

La France est depuis quelques jours en état d'alerte: face à un épisode persistant de pollution aux particules fines, les autorités hexagonales ont annoncé une batterie de mesures préventives.

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La Suisse n'en est pas encore là, mais la valeur d'immission de particules fines, c'est à dire le taux au-delà duquel elles peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, est nettement dépassé à Genève (voir carte).

Les particules fines, qu'est-ce que c'est?

Les particules fines sont des poussières en suspension dans l'air, que l'on distingue selon leur diamètre: PM10 (inférieur à 10 microns), PM2,5, PM1. Elles peuvent être d'origine naturelle et proviennent dans ce cas d'éruptions volcaniques, de l’érosion ou encore des feux de végétation. Toutefois, elles sont en majeure partie liées à l'activité humaine: chauffage (notamment au bois), centrales thermiques, pratiques industrielles / agricoles et, surtout, trafic routier.

>> Voir les explications de RTSdécouverte :

Question sur... Qu'est-ce qu'une particule fine?
Qu'est-ce qu'une particule fine? / RTS Découverte / 1 min. / le 9 décembre 2009

A quoi sont dus les pics de particules fines?

Certaines conditions météorologiques les favorisent. Ainsi, la contrepartie de l'anticyclone qui offre actuellement des températures douces et de faibles vents, est qu'il bloque les particules polluantes au sol. Les "inversions de températures" qui se forment sous les anticyclones agissent "comme de véritables couvercles thermiques", selon MétéoSuisse.

Quels seuils ne faut-il pas dépasser?

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la concentration moyenne de PM10 ne devrait pas dépasser 20 microgrammes par mètre cube (µg/m³). Le taux limite d'immission imposé par l’Ordonnance fédérale de protection de l’air (Opair) est, lui, fixé à 50µg/m³. A Genève, ce taux avoisine actuellement les 80µg/m³ -sachant que des mesures restrictives ne sont prises qu'à partir de 100µg/m³-. Cette concentration peut aller jusqu’à 300 µg/m³ dans certaines villes, selon l'OMS.

Quelles sont les effets de la pollution de l'air?

Microscopiques, les particules fines ont la capacité de traverser le tissu et de s'infiltrer jusque dans les poumons voire, pour les plus petites (PM2,5), dans le sang. A long terme, leur inhalation peut provoquer de l'asthme, des infections respiratoires, des maladies cardio-vasculaires ou encore des cancers du poumon. En octobre, l'OMS a déclaré la pollution extérieure cancérigène, affirmant que "plus de 2 millions de personnes" en meurent chaque année. La pollution atmosphérique a aussi un impact sur les écosystèmes, le climat et les bâtiments. En Suisse, elle génère des coût estimés à plus de 5 milliards de francs par an, selon l'Office fédéral de l'Environnement (OFEV).

Comment protéger sa santé en cas de pic de pollution?

En cas d'alerte à la pollution, il est recommandé d'éviter les activités physiques intenses en plein air, voire en intérieur si l'on ressent des symptômes particuliers (fatigue inhabituelle, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations). Si le niveau d'alerte n'est pas atteint, il n'est pas nécessaire de changer ses habitudes sauf en cas de gêne. Les personnes les plus fragiles (nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées, etc.) doivent toutefois être particulièrement vigilantes, en évitant de sortir en début de matinée ou en fin de journée, et aux abords des grands axes routiers.

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Comment contribuer à contenir la pollution?

Il est recommandé d'éviter de prendre sa voiture lors des pics de pollution, en particulier s'il s'agit d'un véhicule diesel dépourvu de filtre à particules. A Paris, c'est dans ce but que les autorités ont annoncé la gratuité des transports en commun et de certaines zones de parcage. Le covoiturage est aussi recommandé. Dans le cas où l'on ne peut pas faire autrement, l'idéal est de réduire sa vitesse sur les voies rapides et les autoroutes. Côté chauffage, il faudrait dans la mesure du possible renoncer à utiliser les cheminées à bois, et reporter le brûlage des déchets verts.

Pauline Turuban

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