En raison de la crise russo-ukrainienne, la Suisse et ses trois partenaires de l'Association européenne de libre-échange (AELE, Norvège, Islande et Liechtenstein) ont décidé de geler les négociations sur l'accord de libre-échange avec la Russie, a annoncé mercredi le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann dans un entretien à la radio alémanique SRF.
"Pas à n'importe quel prix"
Le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a expliqué que la situation incertaine qui prévaut en Crimée notamment était à l'origine de cette décision de l'AELE: "Le marché russe est important. Mais pas à n'importe quel prix. On ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé", justifie-t-il.
Quant à d'éventuelles sanctions que pourrait décider la Suisse à l'encontre de la Russie, la question sera tranchée "dans les prochaines semaines", a ajouté le conseiller fédéral en charge du Département de l'économie.
gax
Des échanges en forte hausse
Les exportations suisses vers la Russie ont fortement augmenté ces dix dernières années, malgré un creux pendant la crise. Entre 2004 et 2013, le montant total par an est passé de de 1,2 à 3,1 milliards de francs. Certains secteurs, en particulier les produits pharmaceutiques, ont connu une véritable explosion. Quelques chiffres clés des exportations recensées par les douanes suisses: