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Les abus d'alcool coûtent très cher à la société et aux entreprises

Ressentir les effets de l'alcool sans boire? [Konstantin Sutyagin]
Maladies neuropsychiatriques, blessures dues aux accidents et cancers: top 3 des dépenses dûes à l'alcoolisme. - [Konstantin Sutyagin]
En Suisse, les coûts sociaux liés à la consommation d'alcool représentent 0,7% du PIB, soit 4,2 milliards de francs en 2010. Une étude publiée jeudi par l'OFSP s'inquiète du phénomène.

Les abus d'alcool ne sont pas seulement dangereux pour la santé, ils grèvent également le porte-monnaie des entreprises et touchent toute l'économie. En Suisse, les coûts sociaux liés à la consommation d'alcool ont ainsi atteint 4,2 milliards de francs en 2010.

Ce montant représente 0,7% du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse. Cela correspond à 632 francs par actif, si l'on prend en compte les 6,7 millions de personnes âgées de plus de 15 ans, détaille la seule étude sur le sujet en Suisse.

"Réduire ces dépenses est d'intérêt général"

Publiée jeudi par l'Office fédéral de santé publique (OFSP), elle se base sur un questionnaire réalisé en 2010 dans les entreprises. "Il est de l'intérêt général de diminuer les coûts", justifie l'OFSP.

Le monde économique subit un lourd tribut, de par l'absentéisme, les capacités de travail réduites suite à des maladies liées à l'alcool ou encore les décès prématurés, écrit l'OFSP. Les coûts directs (dépenses de santé, dépenses dues au délits sous influence de l'alcool) représentent à eux seuls 20% du total.

ats/asch

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La Suisse dans la "plage inférieure"

S'il est inquiétant, le phénomène reste peu marqué en comparaison internationale, note l'étude. Avec des coûts représentant 0,7% du PIB, la Suisse est en-dessous de la moyenne, située entre 1% et 2%. L'étude ne donne toutefois pas d'exemple.

Hommes et femmes pas égaux

Les hommes présentent des coûts liés à l'abus d'alcool largement plus élevés, note l'étude. Une différence que les auteurs imputent en partie par la consommation d'alcool plus élevée chez les hommes.

Les pertes de productivité sont également plus élevées, car "les hommes travaillent plus souvent à temps complet, avec un salaire moyen plus élevé", conclut l'étude.