"On en voudrait à la Suisse si elle n'était plus capable de se mettre à disposition, avec ses bons offices": le président de la Confédération Didier Burkhalter a déclaré samedi dans l'émission Forum de la RTS que la Suisse se devait d'être présente dans le dossier ukrainien, non seulement en tant qu'Etat, mais aussi en tant que présidente actuelle de l'OSCE.
Selon le Neuchâtelois, si la Suisse était absente de ce dossier, cela voudrait dire qu'elle ne se préoccupe plus de mettre à la disposition du monde ses qualités fondamentales. Or, "on attend de la Suisse qu'elle soit le constructeur de ponts", estime-t-il.
Un compromis difficile à obtenir
Didier Burkhalter s'est félicité que la Suisse et l'OSCE aient pu arriver à un compromis avec l'envoi d'une mission de cent observateurs de l'OSCE en Ukraine, avec un accord entre les 57 pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, et ce "malgré des positions qui étaient extrêmement éloignées".
La mission d'observation de l'OSCE visera à récolter des informations dans toute l'Ukraine sur la situation sécuritaire. Elle répertoriera les incidents, également ceux qui concernent les violations des principes fondamentaux de l'OSCE.
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boi