Le Conseil fédéral a nommé mercredi Mark Branson à la tête de la FINMA, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers.
Le Britannique de 45 ans entrera officiellement en fonction le 1er avril. Il assumait l'intérim à la tête de l'institution depuis le 1er février, après le départ de Patrick Raaflaub.
Des critiques
Mark Branson, chef de la division banques, a été sous le feu des critiques en raison de son statut d'ancien responsable au sein d'UBS. Il a notamment dû se récuser dans l'affaire de manipulations du taux Libor.
La question de la succession au poste de directeur de la FINMA était déjà discutée en 2013 au sein de l'institution après l'annonce à l'interne l'automne dernier de la démission de Patrick Raaflaub. Des candidatures internes et externes ont été évaluées.
Mais au vu de son expérience et pour des raisons de continuité stratégique au sein de l'Autorité de surveillance, Mark Branson est apparu comme le favori.
ats/pym
L'ASB satisfaite
L'Association suisse des banquiers a salué le choix d'une personnalité disposant d'un grand savoir-faire en matière bancaire et dit espérer que la branche et l'autorité pourront à nouveau entretenir des rapports de confiance.
Selon l'ASB, la FINMA a besoin d'un directeur qui s'engage pour la Suisse au niveau international. Il doit représenter et défendre à l'étranger les atouts de bonnes conditions cadre dont bénéficie la place financière helvétique.
Réactions politiques contrastées
Le Parti libéral-radical (PLR) salue la nomination d'un directeur qui a les compétences nécessaires pour cette fonction.
Le Parti démocrate-chrétien (PDC) se montre pour sa part plus nuancé: la nomination de Mark Branson comporte à la fois des avantages et des risques, en raison de son passé de banquier, estime sa secrétaire générale Béatrice Wertli.
Son de cloche bien différent à gauche: avoir choisi Mark Branson comme gardien des banques, c'est un peu comme si un renard devait surveiller un poulailler, a ironisé le Parti socialiste dans une prise de position écrite.
L'Union démocratique du centre (UDC) ne s'est en revanche pas prononcée sur ce choix. Le Parti ne commente pas les nominations du Conseil fédéral, a-t-il expliqué.