Le Conseil fédéral a condamné mercredi l'annexion de la Crimée par la Russie, prenant note des sanctions prises par l’Union européenne et les Etats-Unis.
"La Suisse suit les mesures prises par l'UE et les Etats-Unis qui touchent des personnes et leurs déplacements. Elle ne s'y associe pas pour l'heure", a expliqué Didier Burkhalter, rappelant que la Confédération ne reprend automatiquement des sanctions que si elles émanent de l'ONU.
Plusieurs mesures prises
La Confédération veillera à ce que son territoire ne soit pas utilisé pour contourner les sanctions prises par les autres pays. Les restrictions décidées par l’UE dans le cadre de l’accord Schengen s’appliqueront aussi en Suisse.
Le chef de la diplomatie suisse a rappelé les mesures déjà prises: blocage des éventuels fonds en Suisse appartenant à l’ex- président ukrainien et à son entourage, plus d'exportations de matériel de guerre vers la Russie, report, avec les pays membres de l’AELE, des négociations pour un accord de libre-échange avec la Russie et suspension d'un programme de formation de militaires russes.
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ats/ptur
Pas d'enjeux économiques
Les échanges économiques avec la Russie n'ont pas joué de rôle. Ils ne représentent que quelques pourcents contre 60% avec l'Union européenne, a rappelé Didier Burkhalter, tout en soulignant que le problème n'était pas fondamentalement économique mais politique.
Mais, martelant l'importance que la Suisse tranche en toute indépendance, il a reconnu qu'elle n'est pas une île et qu'elle est concernée par les sanctions déjà décidées.