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Doris Leuthard veut exclure les sociétés électriques européennes

La conseillère fédérale Doris Leuthard s'est exprimée lors du Congrès annuel suisse de l'électricité. [Lukas Lehmann]
La conseillère fédérale Doris Leuthard, ici lors du Congrès annuel suisse de l'électricité, a annoncé jeudi qu'elle réfléchissait à exclure les sociétés européennes du marché suisse. - [Lukas Lehmann]
Doris Leuthard a annoncé jeudi étudier la possibilité d'exclure les compagnies électriques européennes du marché suisse, après le blocage de l'accord sur l'électricité avec Bruxelles.

Les compagnies électriques de l'Union européenne pourraient ne pas être autorisées à vendre du courant sur le marché suisse de l'électricité libéralisé.

Doris Leuthard a annoncé jeudi étudier la possibilité d'exclure les sociétés européennes, après le blocage de l'accord sur l'électricité avec Bruxelles suite à l'acceptation par les Suisses de l'initiative anti-immigration le 9 février dernier.

"Donnant-donnant"

La conseillère fédérale part du principe du "donnant-donnant" pour les autorisations accordées aux fournisseurs européens. "Si les négociations sur l'accord sur l'électricité continuent de piétiner, nous allons examiner si nous allons autoriser les vendeurs d'électricité européens à profiter du marché suisse", explique-t-elle jeudi dans une interview à la Handelszeitung.

Le projet de libéralisation du marché de l'électricité doit encore être soumis au Parlement et à un éventuel référendum populaire.

ats/jvia

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Projet de libéralisation en cours

Doris Leuthard espère soumettre un projet de libéralisation cette année encore, mais a précisé que les consommateurs ne devaient pas trop compter sur des baisses du prix de l'électricité.

Ils pourront toutefois avoir le choix entre plusieurs fournisseurs et les différences régionales de prix devraient s'atténuer. "Des comparaisons seront possibles grâce à la concurrence", précise-t-elle.

"Solution en mains de l'UE"

L'UE a suspendu les négociations sur l'accord sur l'électricité en février, après l'acceptation de l'initiative anti-immigration de l'UDC.

"Une consultation de l'accord ne sera pas possible cette année", affirme Doris Leuthard.

Pour elle, la solution se trouve en mains du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "Il doit débloquer la situation", souligne la PDC argovienne.