Le Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur internet (SCOCI) a reçu 9208 dénonciations en 2013, une augmentation de 12% par rapport à 2012.
Les infractions économiques arrivent pour la deuxième année consécutive au premier rang des délits, avec 5589 dénonciations (61% du total), a indiqué mercredi le SCOCI dans son rapport annuel.
Dans cette catégorie, figurent notamment l'escroquerie, le "hameçonnage", l'envoi en masse de courriels (spams) ou la détérioration de données.
Escroqueries
La sous-catégorie "Escroquerie" (par exemple les offres frauduleuses sur des sites de petites annonces ou d'enchères en ligne) est la plus représentée, avec 2257 dénonciations, soit 25% du total.
Les annonces concernant des délits contre l'intégrité sexuelle ont en revanche connu un fort recul, passant de 33% du total en 2012 à 20% en 2013.
Le nombre de sites web signalés contenant de la pornographie enfantine a ainsi fortement diminué, passant de 2684 à 1414.
ats/jvia
"Boom" du hameçonnage
Le hameçonnage (ou "phishing"), c'est-à-dire les tentatives d'obtention de données sensibles d'internautes, a explosé en 2013.
Cette arnaque a débouché sur 2208 annonces, soit trois fois plus qu'en 2012. Les tentatives d'obtention de données privées de connexion à des banques suisses représentent 20% de ces dénonciations.
La variante la plus courante consiste à envoyer massivement des courriels à des victimes potentielles, sans ciblage particulier, et à essayer de les attirer sur des sites web qui s'inspirent de services internet connus. Les victimes doivent alors indiquer leur nom d'utilisateur et leur mot de passe.
Pédocriminels identifiés
En 2013, 423 personnes qui échangeaient des fichiers de pornographie enfantine sur des réseaux de pair-à-pair ont pu être identifiées par le SCOCI.
Dix-sept investigations secrètes préliminaires contre des pédocriminels ont été menées et ont permis dans trois cas d'arrêter les auteurs, alors qu'ils se rendaient à un rendez-vous supposé avec des mineurs.