Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier reconnaît samedi que l'initiative anti-immigration de l'UDC, acceptée le 9 février, sera assez compliquée à mettre en oeuvre.
Ce vote est selon lui "une hypothèque sur la voie bilatérale". "Il faut s'accommoder maintenant d'une période d'incertitude qui sera assez longue", ajoute Yves Rossier dans une interview diffusée dans plusieurs médias suisses.
Trop tôt pour parler de solution
Face aux blocages avec Bruxelles, il estime que le dossier croate est la clé pour la reprise du dialogue avec l'Union européenne. "On travaille à trouver une solution", déclare Yves Rossier.
Le secrétaire d'Etat s'est rendu à Zagreb la semaine dernière. "On a discuté des attentes des Croates et de toutes les options envisageables", explique-t-il.
Les discussions ont permis de "mesurer les problèmes et de voir comment en sortir". Mais il est encore trop tôt pour parler d'une solution, selon lui.
>> Lire : L'accord de libre circulation avec la Croatie ne sera pas signé en l'état
ats/dk
Conséquences du vote du 9 février
Le Conseil fédéral avait décidé le 16 février de suspendre l'accord pour l'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie.
Il estimait ne pas pouvoir le signer sous sa forme actuelle en raison du oui des Suisses à l'initiative anti-immigration de l'UDC.
Bruxelles avait alors gelé les négociations sur la participation suisse aux programmes Horizon 2020, Erasmus+ et MEDIA.