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Une initiative va être lancée en faveur des enfants placés de force en Suisse

Les enfants placés de force méritent une réparation financière du tort subi. [Keystone - Lukas Lehmann]
Une initiative demandant la création d'un fonds pour les enfants placés de force / Le 12h30 / 1 min. / le 31 mars 2014
Les personnes ayant été placées de force ou ayant subi un internement abusif méritent une réparation financière, clame lundi la fondation Guido Fluri, qui va lancer une initiative.

Une initiative populaire va être lancée en faveur des enfants placés de force et des personnes ayant subi un internement abusif dans le cadre du régime en vigueur jusqu'en 1981. Chapeauté par la fondation Guido Fluri, le texte demande à la Confédération la création d'un fonds de 500 millions de francs. Quelque 20'000 personnes pourraient en profiter.

L'initiative "sur la réparation" "n'enrichira aucune victime, mais pourra alléger leur détresse", assure lundi le comité dans un communiqué. Les moyens seraient attribués selon la gravité des faits par une commission indépendante. Le texte exige aussi une étude scientifique et un débat de société.

Pas seulement des excuses

Le Conseil fédéral a présenté ses excuses aux intéressés et le Parlement a réhabilité moralement les personnes placées par décision administrative. Cependant, la plupart des victimes n'ont obtenu aucune réparation financière, s'insurgent les représentants du comité d'initiative.

Le texte est soutenu par des élus de toutes les formations politiques, UDC exceptée.

ats/bri

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Un autre fonds, géré par la Chaîne du bonheur

Un fonds d'aide immédiate géré par la Chaîne du bonheur attribuera un premier coup de pouce aux personnes en détresse financière dès cet été.

Il sera alimenté à raison de 5 à 8 millions par des loteries cantonales et d'autres institutions.

Les victimes

Pendant des décennies, des enfants ont été placés auprès de familles d'accueil et des homes, subissant mauvais traitements et abus.

Des femmes ont été stérilisées de force ou contraintes à avorter.

Des personnes ont été incarcérées alors qu'elles n'avaient commis aucune infraction, sans voie de recours, pour des motifs comme la débauche, l'alcoolisme ou la paresse.

Les victimes encore en vie seraient au nombre de 20'000 selon des chercheurs.