Le bureau qui contrôle la validité des affaires compensatoires réalisées en Suisse par le constructeur suédois du Gripen, Saab, peine à assurer son mandat. Lors de son ouverture en 2009, l'office chargé de veiller à ce que les contrats couvrent 100% du prix d'achat du Gripen (2,5 milliards de francs) comptait deux personnes.
Or, l'une d'elles est partie à la retraite et n'a pas été remplacée. Quant à son collègue, il a fortement réduit son temps de travail. S'en suivent des retards de 6 à 9 mois dans le processus de validation des contrats.
Les cantons romands sur la touche?
Le rôle principal de ce bureau est de donner son préavis à Armasuisse sur les contrats passés entre les entreprises suisses et Saab. Avec son affaiblissement, certains craignent une plus grande liberté pour Armasuisse qui pourrait, par exemple, valider uniquement des contrats de RUAG et de ses sous-traitants alémaniques.
Ce qui pourrait laisser les cantons romands sur la touche puisque seul ce bureau veille au bon respect de la répartition des contrats.
De son côté, Armasuisse se veut rassurant et évoque une période de transition jusqu'au vote du 18 mai. La société assure que les postes seront repourvus par la suite.
Pietro Bugnon/hend
Vers une alternative en cas de refus du Gripen
En cas de refus de l'achat des 22 avions suédois le 18 mai prochain, une nouvelle procédure d'achat plus rapide et pour une dizaine d'avions seulement devrait être lancée.
Une proposition dans ce sens a été présentée par le président de la Commission de politique de sécurité du Conseil national, Thomas Hurter (UDC / SH).
Cette solution de repli aurait, selon lui, l'avantage de coûter moins cher et de ne pas nécessiter de votation populaire.