Le fonds d'aide immédiate en faveur des victimes de décisions administratives abusives a été formellement institué lundi soir. Sept à huit millions de francs devraient être disponibles pour les 20'000 victimes de ce pan sombre de l'histoire suisse.
Dès cet été, les enfants placés injustement et les personnes internées ou stérilisées de force par l’administration fédérale jusque dans les années 1980 pourront ainsi demander une aide financière. Celle-ci sera en principe comprise entre 4000 et 12'000 francs.
Fonds provisoire
Le compte sera alimenté sur une base volontaire par les cantons, les villes, les communes, mais aussi diverses institutions et donateurs privés. La Chaîne du bonheur sera chargée de distribuer les aides.
Ce fonds sera réservé aux victimes qui se trouvent dans des situations particulièrement difficiles. Il sera disponible de façon provisoire jusqu'à ce qu'un autre fonds, durable cette fois, soit créé par les Chambres fédérales. (voir ci-dessous)
Thibaut Schaller/dk
Le Parlement sous pression
Le Parlement s’est jusqu'à présent montré plutôt frileux à ouvrir son portemonnaie pour indemniser les victimes de la politique suisse de placement.
Mais les Chambres fédérales travaillent désormais sous pression.
En effet, une initiative populaire, dite "de réparation", demandant la création d'un fonds de 500 millions de francs, a été lancée tout récemment.
Un an après les excuses
Cette aide immédiate est mise en place une année exactement après les excuses formulées par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga pour le tort infligé aux enfants placés de force.