Caritas demande à la Suisse d'augmenter considérablement son engagement en faveur des réfugiés syriens. Dans une lettre ouverte au président de la Confédération, l'organisation d'entraide relève notamment que la situation devient intenable dans les pays voisins de la Syrie où ces réfugiés sont accueillis.
100 millions de francs
Caritas Suisse a présenté sa lettre ouverte à Didier Burkhalter mardi devant la presse. Elle demande que la Suisse accroisse cette année le montant de l'aide humanitaire à 100 millions de francs, au lieu des 30 millions promis au début de l'année. La Confédération doit en outre accueillir un contingent de 5000 réfugiés au lieu des 500 prévus.
Et il faut qu'elle fasse davantage d'efforts diplomatiques, notamment pour assurer l'accès, en Syrie même, des organisations d'aide aux personnes touchées par la guerre. Pour Caritas, le principal problème à l'heure actuelle est le poids que les réfugiés syriens représentent pour les pays voisins.
ats/fxl/sbad
Le CICR dénonce l'escalade des violences à Alep
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré mardi consterné par la nette escalade des violences à Alep, dans le nord de la Syrie. Selon l'organisation, les belligérants ont mené ces derniers jours des attaques indiscriminées contre les civils et les empêchent de recevoir de l'aide.
L'intensification des combats a coupé beaucoup d'habitants d'Alep du monde extérieur. La fermeture du seul point de passage entre les zones contrôlées par le gouvernement et l'opposition et des routes principales menant à Damas a entravé la capacité de la population à se déplacer et à se procurer la nourriture et les soins nécessaires.
La réponse de la Confédération à Caritas
Le DFJP a répondu mardi que parallèlement au projet d'accueil de 500 réfugiés, plus de 2500 personnes ont déjà pu venir en Suisse grâce à l'assouplissement de la politique des visas.
L'accueil de ces 500 réfugiés est un projet pilote qui renoue avec une tradition humanitaire, a indiqué le Département fédéral de justice et police dans une prise de position écrite.
Il est destiné à des individus particulièrement vulnérables, c'est pourquoi le nombre de personnes pouvant en profiter doit être adapté aux possibilités de les accueillir.
Le DFAE affirme lui qu'au niveau diplomatique, la Suisse a agi rapidement et résolument sur plusieurs plans, en accueillant notamment deux réunions internationales à Genève, en juin 2013 et janvier 2014. Il souligne qu'à des actions et prises de positions publiques s'ajoutent "des interventions plus discrètes" avec les différents acteurs du conflit.