Modifié

Un conseiller national se laisse espionner pour dénoncer le stockage des données

Sur le graphique interactif publié sur le site de Balthasar Glättli, on se rend compte de ses déplacements à travers la Suisse.
Sur le graphique interactif publié sur le site de Balthasar Glättli, on se rend compte de ses déplacements à travers la Suisse.
Le conseiller national Balthasar Glättli (Verts /ZH) a accepté d'être suivi à la trace durant plus d'un an via son téléphone portable pour dénoncer le stockage de données.

L'écologiste zurichois Balthasar Glättli a accepté que les données de son téléphone mobile soient tracées pendant un an et demi dans le but de dénoncer le stockage des données. Le conseiller national en a fourni une partie (janvier- juillet 2013) à la presse. La NZZ et Schweiz am Sonntag livrent leurs conclusions dimanche.

Sur un graphique interactif de la société allemande Open Data City, on peut voir si Balthasar Glättli se trouvait à Berne ou à Zurich, quand il a

Balthasar Glättli. [PETER KLAUNZER]
Balthasar Glättli. [PETER KLAUNZER]

envoyé un SMS à son amie et avec quels journalistes ou politiciens. Les données sur les messages diffusés sur Twitter ou Facebook figurent également dans les informations analysées.

Lire entre les lignes

De ces données peuvent être déduites les activités de Balthasar Glättli.

Schweiz am Sonntag et le portail d'information watson soupçonnent par exemple que l'élu écologiste s'est rendu au début juillet dans une base militaire secrète à Andermatt avec la commission de politique de sécurité.

ats/bri

Publié Modifié

Droit en cours de modification

La Loi fédérale sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (LSCPT) définit par quels moyens les autorités pénales peuvent surveiller la communication de suspects.

Les entreprises de télécommunications doivent stocker pendant six mois les données du téléphone.

Le Conseil fédéral veut prolonger le délai à 12 mois.

Le projet de loi prévoit aussi la possibilité d'utiliser des logiciels mouchards, dits "governement software". Grâce à eux, les conversations sur internet, via skype ou par courriels, pourront être surveillées.

Le Conseil des Etats a largement approuvé la révision, le National doit encore se prononcer.

Les opposants au projet dénoncent une disproportionnalité.