Le peuple pourrait être appelé à se prononcer sur deux tours de vis visant les délinquants dangereux. L'activiste Anita Chaaban a lancé mardi deux initiatives populaires pour réclamer la tête des juges pas assez sévères et instaurer un registre national des personnes à risques.
Le délai pour déposer ces textes munis d'au moins 100'000 signatures court jusqu'au 29 octobre 2015, indique mardi la Feuille fédérale.
Punir l'autorité judiciaire
La première initiative, intitulée "Responsabilité en cas de récidive de la part de délinquants sexuels ou violents", vise à punir l'autorité qui a libéré de façon anticipée un délinquant dangereux et susceptible de récidiver au moment de sa condamnation, lui a accordé un congé ou la permission de quitter l'établissement dans lequel il est placé.
Le second texte réclame un "registre central suisse pour l’appréciation des délinquants sexuels ou violents condamnés", une idée qui n'a jusqu'ici pas passé le cap des Chambres fédérales.
ats/jgal
L'internement à vie, son combat
Anita Chaaban, dont la nièce a été victime d'une violente agression, s'est notamment fait un nom en lançant une initiative pour l'internement à vie des délinquants dangereux. En 2004, ce texte a été accepté par 56,2% des votants.
La polémique sur un durcissement du droit pénal est continuellement relancée au fil des meurtres perpétrés par des délinquants récidivistes comme celui de Marie en mai 2013 ou d'Adeline en septembre de la même année.