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Les associations d'usagers refusent le projet de fonds routier FORTA

Le contournement de Morges a été retiré du programme d’élimination des goulets d’étranglements que va financer le fonds routier FORTA. [Aline Staub]
Le contournement de Morges a été retiré du fonds routier FORTA. - [Aline Staub]
Le projet de Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération doit être complètement revu, selon le lobby routier qui rejette notamment la surtaxe sur les carburants.

Le lobby routier a fait part mardi à Berne de son mécontentement face au projet de fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA), mis en consultation par le Conseil fédéral fin février.

Les associations d'usagers de la route refusent l'augmentation de la surtaxe sur les carburants, évaluée à 15 centimes par litre, et le subventionnement du rail par la route, deux mesures contenues dans le projet.

FORTA doit ainsi être remanié de fond en comble, ont affirmé mardi à Berne l'Automobile Club de Suisse (ACS), l'Association suisse des transports routiers (ASTAG), le Touring Club Suisse (TCS) et le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB).

Ordre des priorités

Selon ces organisations, la priorité doit être mise sur l'élimination des goulets d'étranglement. Viennent ensuite l'aménagement du réseau des routes nationales ainsi que la mise à disposition des moyens financiers nécessaires à cet effet.

(Lire: L'initiative dite "vache à lait" du lobby routier a formellement abouti)

Les projets routiers et ferroviaires de la Confédération:

ats/dk

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Volonté commune. intérêts divergents

La partie s'annonce serrée pour FORTA. Même si le projet obtient l'adhésion de tous les partis et lobbies, les revendications sont diamétralement opposées.

La gauche veut financer les transports publics, la droite la route uniquement. Le lobby routier refuse lui toute hausse des taxes.

Le nouveau fonds est soutenu dans son principe par les cantons, les villes et associations de transports publics, mais son financement divise.

Il suscite en revanche le mécontentement de la métropole lémanique. D'accord sur le principe, cette dernière ne veut pas se contenter de "miettes".