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Quatre ans et neuf mois de prison requis pour propagande terroriste

Les deux accusés et leur avocat, lundi, à l'arrivée au tribunal. [Karl Mathis]
Le TPF exige des peines fermes pour les deux frères jugés à Bellinzone / Le 12h30 / 1 min. / le 29 avril 2014
Le Ministère public de la Confédération a requis mardi des peines de prison contre deux cerveaux présumés d'Al-Qaïda établis à Bâle, qu'il accuse de propagande terroriste.

Le Ministère public de la Confédération a requis mardi des peines de prison contre deux frères qu'il accuse de propagande terroriste. La défense a elle plaidé l'acquittement et demandé le classement de la procédure ouverte contre ces deux Kurdes d'Irak.

La procureure fédérale Maria Schnebli a requis une peine de quatre ans et neuf mois de prison contre le principal accusé, un homme de 35 ans. Elle a demandé que le frère cadet soit condamné à une peine privative de liberté de trois ans partiellement assortie du sursis.

Organisation criminelle

Les deux hommes, qui vivent à Bâle, répondent principalement de participation et de soutien à une organisation criminelle devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. Selon l'acte d'accusation, ils ont participé à une organisation criminelle aux objectifs terroristes.

Le principal accusé serait une figure clé du "Département étranger du Centre Didi Nwe", une organisation salafiste-djihadiste en lien avec Al-Qaïda.

ats/jgal

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La défense veut l'acquittement et des indemnités

Les avocats des deux accusés ont ensuite plaidé l'acquittement et demandé le classement de la procédure. Selon l'avocat du principal accusé, toute cette procédure repose sur des preuves inutilisables.

L'acte d'accusation se fonde en grande partie sur la surveillance téléphonique qui a été ordonnée à la suite d'un rapport des services secrets helvétiques. Ce rapport lui-même se fonde sur des écoutes illicites faites par des services secrets étrangers.

Avant de terminer leurs plaidoiries, les deux avocats ont demandé que leurs clients soient indemnisés pour leur détention préventive en 2008 et 2009 ainsi que pour le chômage du principal accusé, imputable à la procédure ouverte contre lui.