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"On est encore loin de trouver de bonnes solutions avec l'Union européenne"

"On est encore loin de bonnes solutions avec l'UE"
"On est encore loin de bonnes solutions avec l'UE" / L'actu en vidéo / 2 min. / le 30 avril 2014
Lors d'une interview à la RTS, le président Didier Burkhalter a réagi mercredi aux avancées des négociations avec l'UE, estimant qu'une étape nécessaire a été franchie, mais que le processus sera long.

"Je ne parlerais pas vraiment de détente (avec l'Union européenne, ndlr)" a affirmé Didier Burkhalter  réagissant mercredi dans une interview accordée à la RTS aux derniers développements dans le dossier européen suite au vote anti-immigration du 9 février (lire: L'UE rouvre ses relations avec la Suisse grâce aux mesures pour la Croatie).

Le président de la Confédération considère que le pas franchi avec l'UE n'est qu'une "étape". "On relance le moteur, on va travailler davantage ensemble", a-t-il affirmé, en ajoutant que les bonnes solutions étaient "encore loin d'être trouvées". "Pour le moment, ce n'est qu'une étape dans un long et très dur processus."

"Il fallait passer par là"

Didier Burkhalter admet que la Suisse a beaucoup donné avec l'accord sur la Croatie et peu reçu en échange, mais que cela était une étape nécessaire. "Pour débloquer la situation (...) en particulier sur la recherche et surtout pour donner des perspective en terme d'accès au marché et, par conséquent, en terme de voies bilatérales futures, il fallait passer par là."

"Nous voulons une voie bilatérale rénovée", a réitéré le président suite à une question sur les réticences des dirigeants européens.

Recherche et Erasmus, "une chance de négociation"

Concernant le thème de la recherche, Didier Burkhalter estime qu'il y a désormais "une chance de pouvoir négocier dès cette année la réintégration dans les programmes européens". La collaboration n'atteindra cependant pas le niveau connu avant le 9 février, les possibilités en terme de leadership de projet se verront en particulier réduites.

Pour Erasmus, les discussions "donnent une chance de revenir dans le projet dès l'année prochaine. Pour cette année, c'est trop tard", a-t-il cependant confirmé.

mre

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Les partis réagissent

La décision du gouvernement menace l'autodétermination de la Suisse, estime l'UDC, qui annonce qu'il va combattre cet accord.

Le Conseil fédéral sacrifie l'indépendance de la Suisse "pour de douteux programmes éducatifs et de recherche", a écrit l'UDC dans un communiqué. Pour l'UDC, la proposition du Conseil fédéral est un premier pas vers l'intégration institutionnelle de la Suisse dans l'UE.

"Les efforts du Conseil fédéral pour réparer les relations tendues avec l'UE sont honorables, mais peu convaincants", relève pour sa part le Parti socialiste qui regrette le manque de "solution stable".

Les Verts, le PLR et le PDC saluent les avancées obtenues dans le dossier européen.