Dans le cadre de l'affaire de corruption qui a récemment secoué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le Ministère public de la Confédération (MPC) a désormais une autre entreprise informatique dans le collimateur.
Une procédure a été ouverte pour soupçon de corruption et octroi d'avantages, a communiqué vendredi le MPC qui confirme ainsi une information parue jeudi dans les quotidiens Tages-Anzeiger et Der Bund.
Contrats à prix gonflés
Le Ministère public n'a pas souhaité donner d'autres informations, au vu de l'enquête en cours.
L'affaire de corruption au sein du SECO avait été révélée fin janvier. Un chef de service est soupçonné d'avoir attribué avec des complices des contrats à prix gonflés à l'entreprise d'informatique zougoise Fritz&Macziol, filiale suisse d'une firme néerlandaise. En contrepartie, il aurait bénéficié de voyages, billets VIP et de matériel pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers de francs.
ats/jgal
Enquête sur plusieurs personnes en cours
Le MPC avait déjà placé en février deux personnes en détention provisoire, dont l'ex-collaborateur du SECO. L'une des personnes a été relâchée en mars. Selon le communiqué du MPC, trois personnes au total se trouvent désormais en détention provisoire.
L'affaire s'était également étendue à Zurich. Le Ministère public du canton y enquête depuis la mi-février sur cinq personnes. Deux anciens collaborateurs d'une firme d'informatique sont en détention provisoire depuis le mois de mars.
Les autorités judiciaires zurichoises et fédérales travaillent de concert. Il n'était pas clair vendredi si les deux personnes détenues dans le canton de Zurich sont celles qui sont mentionnées dans le décompte fait par le MPC, ou s'il s'agit de deux nouvelles personnes.