Les prestations de médecine complémentaire devraient continuer d'être remboursées, sauf exception. Le conseiller fédéral en charge de la Santé, Alain Berset, renonce à chambouler le système. Une analyse approfondie de l'efficacité de tous ces soins s'avère impossible, ont indiqué vendredi ses services.
L'ex-conseiller fédéral Pascal Couchepin avait suscité un tollé en excluant en 2005 la médecine anthroposophique, la médecine traditionnelle chinoise, la thérapie neurale, l'homéopathie et la phytothérapie de l'assurance maladie de base.
Prise en charge plébiscitée
En mai 2009, les Suisses ont plébiscité à 67% un article constitutionnel exigeant que la Confédération et les cantons "pourvoient, dans les limites de leurs compétences respectives, à la prise en compte des médecines complémentaires".
Depuis 2012, les prestations de la médecine anthroposophique, de la médecine traditionnelle chinoise, de l'homéopathie et de la phytothérapie sont à nouveau prises en charge.
ats/jgal
Le cas de la thérapie neurale
La décision devait englober aussi la thérapie neurale mais ses prestataires ont retiré entretemps leur demande. Ce remboursement ne devait être que provisoire jusqu'en 2017, dans l'attente d'une réévaluation.
Ministre de la Santé à cette époque, Didier Burkhalter avait coupé la poire en deux, pris entre le fort soutien populaire aux médecines alternatives et l'opposition manifestée par la Commission fédérale des prestations.
Alain Berset propose quant à lui que ces prestations soient en principe remboursées au même titre que celles de la médecine classique. Cette décision de principe doit encore être concrétisée et avalisée par le Conseil fédéral.