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Observateurs de l'OSCE libérés sans condition, affirme Didier Burkhalter

Les observateurs de l'OSCE libérés ce samedi ont été chaleureusement accueillis à leur arrivée à Donetsk. [Igor Kovalenko - EPA]
Interview de Didier Burkhalter / Forum / 8 min. / le 3 mai 2014
L'OSCE est "un élément de la solution" à la crise ukrainienne, a affirmé Didier Burkhalter à la RTS, alors que les observateurs retenus depuis une semaine ont été libérés.

La libération des observateurs en Ukraine s’est faite sans conditions, a déclaré samedi le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Didier Burkhalter dans un entretien diffusé dans l'émission Forum. Il s'est dit soulagé de cette issue (lire: Les 7 observateurs de l'OSCE prisonniers en Ukraine ont été libérés)

Interrogé sur un éventuel abandon de la mission de l’OSCE au vu des dernières tensions dans plusieurs villes du pays, Didier Burkhalter a affirmé au contraire que celle-ci est "montée en puissance depuis plusieurs jours".

Pour le Neuchâtelois, il existe en effet "une volonté de toutes parts de résoudre la crise", concédant néanmoins que les difficultés de faire converger toutes les demandes sont grandes.

Soutien russe

A la suite de son échange téléphonique samedi avec le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, le président de la Confédération affirme que l'OSCE est clairement perçue comme un "élément de la solution". Il se dit dès lors confiant du soutien russe à la poursuite de la mission d’observation en Ukraine et du rôle prépondérant de l'OSCE dans la résolution de la crise.

>> Lire : Larmes et colère à Odessa après la mort de dizaines de pro-Russes

Nathalie Ducommun/lan

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Le témoignage des observateurs libérés

Les sept membres de la mission ont atterri samedi soir à Berlin, après un arrêt à Kiev où les quatre accompagnateurs ukrainiens ont été déposés.

Les observateurs sont restés huit jours prisonniers des séparatistes de Slaviansk, qui les ont présentés comme des "prisonniers de guerre" et des "invités".

"On ne nous a pas maltraités", a déclaré à Kiev le colonel d'état-major ukrainien Igor Tourovski.

Les "huit premières heures ont été les pires", a tempéré le lieutenant-colonel tchèque Josef Prerovsky. Ils avaient alors les mains ligotées et les yeux bandés.

Les deux premiers jours ont été passés dans une cave, en surveillance constante.