Alors que le président de la Confédération est attendu mercredi à Moscou pour discuter de la crise ukrainienne avec Vladimir Poutine, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a publié lundi un avis tranché sur la situation en Ukraine dans son rapport annuel sur la sécurité.
"La Russie a laissé éclater le conflit s'étirant depuis plusieurs années avec l'Ukraine et a pris le contrôle militaire de la Crimée", écrit le SRC. Ne citant pas le changement de gouvernement à Kiev, le SRC estime que "les dirigeants russes ont déclenché le conflit Est-Ouest le plus grave depuis la fin de la Guerre froide".
Pas de commentaire
Le département des Affaires étrangères de Didier Burkhalter a refusé de commenter l'analyse du SRC et son éventuel impact sur le rôle de médiateur de la Suisse.
Pour Felix Endrich, porte parole du SRC, le rapport contient "des appréciations politiques, pas des accusations". "Ce sont des faits et une de nos missions est de faire des analyses de la situation stratégique", a-t-il ajouté.
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Didier Burkhalter en mission pour l'OSCE
En tant que président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter se trouve aux premières loges des négociations diplomatiques sur l'Ukraine.
C'est dans ce cadre que le Kremlin a annoncé dimanche que le président suisse allait effectuer une visite à Moscou le 7 mai "dans le cadre d'efforts internationaux pour faire baisser la tension en Ukraine".
Le DFAE a confirmé que Didier Burkhalter rencontrera le président Poutine "pour discuter de la situation en Ukraine et des moyens diplomatiques à mettre en oeuvre pour stopper l'escalade de la violence."