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L'écart se resserre entre partisans et détracteurs des Gripen

Votations du 18 mai, deuxième sondage SSR.
Votations du 18 mai, deuxième sondage SSR.
A moins de deux semaines du scrutin fédéral du 18 mai, le suspense autour de l'achat des Gripen se renforce. Selon le second sondage SSR publié mercredi, le non reste devant mais perd du terrain.

Le oui aux Gripen se renforce

Si le financement des 22 avions de combat Gripen reste pour l'instant majoritairement refusé par les Suisses, l'écart se resserre entre partisans et opposants. Le oui gagne 2 points et s'élève à 44%, alors que le non perd 1 point et se fixe à 51%, selon le dernier sondage de l'institut gfs.bern pour la SSR dévoilé mercredi.

Les avis s'affirment notamment selon les tendances politiques. Dans le camp bourgeois, le oui progresse. L'adhésion s'élève à 58% auprès des sympathisants du PDC (contre 37%  lors du premier sondage), à 66% dans le giron du PLR (49% en avril) et à 72% dans les rangs de l'UDC (65% auparavant). A gauche, le oui s'effondre à 11% côté PS (contre 20% lors du premier sondage du 11 avril) et recule légèrement chez les Verts à 16% (18%).

L'écart se creuse aussi selon les régions linguistiques. Le oui gagne du terrain en Suisse alémanique, avec 48% d'avis favorables (45% en avril). Le oui romand s'abaisse lui à 29% (32%).

Le salaire minimum perd des soutiens, notamment en Suisse romande

Le non se renforce pour l'initiative sur le salaire minimum. Par rapport aux 52% de non lors du sondage du 11 avril, l'opposition décolle de 12 points, à 64%.

A noter la forte progression du non dans le camp bourgeois, surtout chez les sympathisants PDC, dont le refus bondit de 24 points (de 54% à 78% de non d'avril à mai).

L'écart entre les opinions des hauts et bas revenus reste quant à lui ténu. Pour les Suisses qui gagnent jusqu'à 3000 francs par mois, le non s'élève à 61%. Pour ceux qui perçoivent plus de 11'000 francs mensuel, le pourcentage de refus est de 66%.

Les différences entre régions linguistiques sont aussi nettement moins marquées. La Suisse romande bascule dans le camp du non (57% contre 39% en avril), s'approchant du score des Alémaniques (66% contre 57% auparavant). Les Tessinois, eux, rejoignent aussi le camp du non avec 51% d'avis défavorables.

Un plébiscite moins net à la Marche blanche

Le texte interdisant à vie aux pédophiles condamnés de travailler avec des enfants, largement plébiscité lors du premier sondage (74%), perd des partisans. Près d'un mois après, le oui recule de 15 points et s'élève à 59%.

La baisse est perceptible à droite comme à gauche, mais les reculs les plus significatifs concernent les sympathisants des Verts et du Parti socialiste qui rejoignent le camp du non (oui à 35%, contre 63% d'avis favorables en avril dernier du côté Verts et 44% de oui dans le camp PS, contre 60% auparavant).

La médecine de famille gagne du terrain

Avec seulement 10% de refus, l'arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base rassemble encore davantage d'avis favorables, le oui s'élevant à 71% (+5 points).

Malgré cette large adhésion, ce scrutin ne passionne guère l'électorat, puisque 19% des sondés se déclarent encore indécis sur cet objet à moins de deux semaines des votations.

Mélanie Ohayon/Tybalt Félix

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Près de 1500 Suisses sondés

Le sondage a été réalisé sur échantillon représentatif de 1413 électeurs.

Ils ont été interrogés entre le 25 avril et le 3 mai.

La marge d'erreur est de +/- 3 points.