Le président de Credit Suisse Urs Rohner, son directeur général Brady Dougan, et son juriste en chef Romeo Cerutti sont dans le collimateur de Christian Levrat.
Dans un entretien accordé à la NZZ am Sonntag , le président du Parti socialiste se dit surpris que les dirigeants n'aient pas proposé leur démission lors de l'assemblée générale de Credit Suisse vendredi.
"Ingérence"
Les dirigeants de Credit Suisse n'ont plus aucune crédibilité, estime Christian Levrat. Il y a quelques mois Brady Dougan avait témoigné devant une sous-commission du Sénat américain que la banque n'avait commis aucune violation systématique de la loi. Or, le numéro deux bancaire helvétique devra probablement plaider coupable aux Etats-Unis, fait-il remarquer.
Christian Levrat justifie son "ingérence" dans les affaires d'une entreprise privée par le fait que Credit Suisse essaie de se réfugier sous la protection de l'Etat et que la banque est encore "too big to fail".
ats/pym
Le PBD également critique
Le PBD se montre également critique envers Credit Suisse. Selon son président Martin Landolt, aucune aide de l'Etat ne doit être accordée sans un nouveau départ de la banque.
"Dans le cas où l'Etat doit intervenir malgré tout, les responsables devront en tirer les conséquences en démissionnant et en renonçant à leur bonus", a-t-il déclaré dans la "SonntagsZeitung".