Le nouveau système de mesure des audiences TV de Mediapulse, lancé en 2013, montre que les Suisses sont toujours plus nombreux à regarder la télévision en différé. Cette forme d'utilisation représente en moyenne 6 à 7% de l'audience totale.
Regarder la télévision sur Internet est une alternative "particulièrement appréciée dans les foyers avec enfants en bas âge et accès à la télévision sur Internet", a indiqué Mediapulse lors de sa conférence de presse mardi à Berne. La part de consommation de télévision en différé s'élève en effet à environ 20% chez les jeunes. Ce sont souvent les séries, ainsi que les émissions pour enfants, qui sont regardées de cette façon.
La radio aussi en différé
Depuis 2013, les Suisses ont aussi la possibilité d'écouter des émissions de radio en différé. "Les séquences d'utilisation étant cependant plus brèves, les chiffres de l'utilisation totale de la radio n'ont que faiblement augmenté", note Mediapulse.
ats/sbad
Baisse de la consommation d'émissions TV
Mediapulse avait déjà annoncé une baisse globale de la consommation d'émissions télévisées en 2013 par rapport à 2012.
Les Romands ont regardé la télévision en moyenne durant 141,5 minutes par jour, les Alémaniques pendant 129 minutes et les Tessinois pendant 166 minutes.
La radio sur internet pas significative
Depuis 2013, Mediapulse mesure également l'écoute des émissions en flux direct sur internet (streaming). Mais selon Manuel Dähler, membre de la direction du groupe, "la consommation de radio sur internet est encore relativement insignifiante, mais l'évolution du prochaine du paysage radiophonique rend cette mesure nécessaire."
Selon le baromètre, les Alémaniques sont les plus gros consommateurs de radio, avec 109 minutes en moyenne par jour, devant les Tessinois avec 104 minutes et les Romands avec 89 minutes.
Débuts difficiles pour les nouvelles mesures d'audience
"Notre nouveau système de mesure de l'audience TV a connu des débuts difficiles", a admis Urs Zeier, membre de la direction de Mediapulse. Des erreurs techniques ont ainsi perturbé le traitement des données dès les premiers jours.
De plus, les données des audiences TV ont fait l'objet d'une controverse, les télévisions régionales se sentant défavorisées par la nouvelle méthode de mesure.Un litige juridique a ainsi bloqué pendant plusieurs mois la publication de ces données.
Le Tribunal administratif fédéral avait finalement débouté en juillet de l'année passée la chaîne privée alémanique 3+, qui réclamait l'interdiction de la publication de ces données.