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Un détective suisse accusé d'espionnage dans l'affaire Areva

La Tour Areva dans le quartier de la Défense à Paris. [Photononstop/AFP - Daniel Thierry]
La Tour AREVA à la Défense à Paris. - [Photononstop/AFP - Daniel Thierry]
Jugé à Paris, le dirigeant de la société suisse Alp Services est exposé à une peine d'amende dans le cadre d'une affaire d'espionnage contre l'époux de l'ancienne patronne d'Areva, Anne Lauvergeon.

Une peine d'amende, dont le montant a été laissé à l'appréciation du Tribunal correctionnel de Paris, a été requise vendredi contre le dirigeant d'un cabinet suisse d'investigations privées.

Il est poursuivi pour complicité et recel de violation du secret professionnel dans le cadre d'une affaire d'espionnage contre l'époux de l'ancienne patronne d'Areva, Anne Lauvergeon. En toile de fond de cette affaire, le rachat controversé de la société minière canadienne Uramin.

Mystérieux rapport

En décembre 2011, Olivier Fric et son épouse Anne Lauvergeon trouvent à leur domicile, sous pli anonyme, un mystérieux rapport de 43 pages intitulé "Pomerol 4", provenant de la société suisse Alp Services.

A l'intérieur, des informations concernant Olivier Fric, fruit de recherches parfois infructueuses, d'informations bancaires ou concernant des séjours dans des hôtels de Genève, et des éléments sur le nombre d'appels passés par l'époux d'"Atomic Anne". Le jugement a été mis en délibéré au 20 juin.

agences/fb

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Uramin au coeur de l'affaire

L'acquisition de la société minière canadienne Uramin a tourné au désastre financier pour le groupe nucléaire. La valeur d'Uramin, achetée près de 2,2 milliards de francs en 2007, avait ensuite été divisée par cinq.

A la barre, le dirigeant d'Alp Services a expliqué que le but de ces investigations était de "protéger" Mme Lauvergeon.

Selon Me Versini-Campinchi, avocat de la partie civile, cette "opération d'espionnage" visait à trouver une "casserole" à accrocher à l'époux de la dirigeante du géant français du nucléaire.