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La presse romande attribue l'échec du Gripen à Ueli Maurer

Ueli Maurer. [Marcel Bieri]
Pour la presse, Ueli Maurer a été "maladroit" dans la campagne du Gripen et est responsable de son échec. - [Marcel Bieri]
Ueli Maurer est sous le feu des critiques lundi après le refus par 53,8% des voix de l'achat du Gripen. La presse romande met en cause sa maladresse au cours de la campagne.

La presse romande est critique envers le Conseiller fédéral en charge de la Défense, Ueli Maurer, lundi, au lendemain du "non" à l'achat du Gripen. Son attitude maladroite lors de la campagne aurait influencé le vote des Suisses.

Pour L'Express, l'Impartial et le Journal du Jura, l'échec du Gripen est avant tout celui d'Ueli Maurer, qui a "multiplié les couacs" dans le dossier d'acquisition. Il pourrait d'ailleurs en tirer les conséquences lors des élections fédérales de 2015, soulignent-ils.

>>Lire: Les Suisses, Romands en tête, enterrent l'avion de combat Gripen

"Obus dans le jardin de l'UDC"

Pour La Tribune de Genève, le détournement d'avion sur Genève en février et "l'incapacité de l'armée à réagir" a été déterminant. Maurer, en pointant les coupes dans le budget militaire, ne s'est pas montré convaincant.

La Liberté désigne aussi le climat politique: "des citoyens n'ont pas résisté au petit plaisir jouissif de jeter un obus dans le jardin de l'UDC" après le vote anti-immigration du 9 février. Un constat que partage Le Temps, qui y voir "une manière de se venger" des "conceptions simplistes" de Maurer et de l'UDC.

>>Lire: Les analyses de l'échec du Gripen divergent dans la presse alémanique

ats/jvia

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"Non" au salaire minimum relativisé

Le salaire minimum à 4000 francs par mois n'était pas une réponse adaptée au paysage économique suisse, relève la presse romande au lendemain du "non" massif à l'initiative de la gauche et des syndicats.

"Même les principaux concernés, ceux qui gagnent moins de 4000 francs, ne voulaient pas de ce salaire minimum", écrit Le Nouvelliste.

La Tribune de Genève relève toutefois certains aspects positifs de l'initiative, dont la campagne a par exemple fait revoir à la hausse les salaires des grands distributeurs Lidle et Aldi et mis en lumière des secteurs devenus précaires comme l'agriculture ou la restauration.

"Les Suisses se savent privilégiés et ils n'ont pas envie de jouer avec le feu" en plébiscitant un socle salarial qui serait apparu comme une provocation en contexte de crise économique globale, analysent L'Express et l'Impartial.

La presse alémanique divisée

Les analyses sur la signification de l'échec du vote sur le Gripen divergent lundi dans la presse alémanique.

Pour la Neue Zurcher Zeitung, le rejet du Gripen n'affaiblit pas seulement la défense aérienne, mais est également le signe que l'armée n'est plus aussi fermement ancrée au sein de la population.

Le Tages Anzeiger estime même que ce "non" historique pourrait être une opportunité pour davantage de pragmatisme dans le débat sur la politique de sécurité.

La presse alémanique est riche en comparaisons historiques pour parler de la débacle d'Ueli Maurer, en la comparant à Waterloo, Marignan, ou évoquant la pire défaite pour l'armée suisse depuis 500 ans.

Mais pour la Berner Zeitung, même si le revers est cinglant, c'est un "non" au Gripen et pas un rejet de l'armée.