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Des organisations dénoncent une politique d'asile "à deux vitesses"

Un dortoir dans le centre pour requérants d'asile à Bremgarten (AG). [Keystone - Walter Bieri]
Les autorités fédérales lourdement critiquées dans un rapport sur la politique d'asile / Le 12h30 / 1 min. / le 20 mai 2014
La politique suisse en matière d'asile est "inhumaine et injuste", selon les Observatoires du droit d'asile et des étrangers. Seules les demandes jugées peu fondées seraient traitées rapidement.

Les Observatoires du droit d’asile et des étrangers ont présenté mardi leur deuxième rapport commun sur la politique d'asile suisse. Jugée "à deux vitesses", celle-ci est qualifié d'"injuste et inhumaine".

Attendre deux ans avant de passer une audition auprès de l'Office fédéral des migrations (ODM) après avoir déposé une demande d'asile, c'est trop long, critiquent les trois observatoires. Paradoxalement, depuis 2010, diverses réformes ont été mises en place afin d'accélérer les procédures.

"A deux vitesses"

Cette accélération concerne principalement les personnes dont la demande d'asile est considérée comme peu fondée, notamment les requérants originaires des Balkans, de Géorgie, d'Algérie, du Maroc, du Nigeria ou de Tunisie, détaillent les Observatoires.

Ils s'énervent dans leur rapport de la tendance de l'administration "à traiter rapidement les cas devant aboutir à un renvoi et à faire attendre les personnes dont le besoin de protection est manifeste."

Face à ce constat, les trois organisations tiennent à rappeler que le premier but de la politique d'asile est d'offrir une protection aux personnes qui en ont besoin, et non pas de rendre des décisions négatives ou d'exécuter des renvois.

ats/dk

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Déni de justice et futures excuses?

"Le maintien pour une longue durée dans le statut de demandeur d'asile empêche l'accès à un emploi, à un logement ou à un apprentissage", notent les observatoires.

Conséquence: les demandeurs en attente d'une réponse se retrouvent après quelques années dans la situation d'un chômeur de longue durée, selon Gabriel Püntener, avocat spécialisé dans le droit d'asile.

Selon lui, Simonetta Sommaruga, comme elle l'a fait pour les enfants placés et les personnes internées administrativement, devra s'excuser officiellement pour le déni de justice qui a cours dans le domaine de l'asile.