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Le Conseil des EPF ne veut pas d'un droit de veto des donateurs privés

L'"Institute of Health Sciences" sur le campus de l'EPFL, cofinancé par Nestlé.
Suite au cas Nestlé, l'EPFL se dit conforté par le Conseil des EPF / Forum / 8 min. / le 22 mai 2014
Les donateurs ne doivent pas avoir de droit de veto dans les nominations de professeurs, mais peuvent être consultés, a décidé jeudi le Conseil des EPF. L'EPFL ne se sent pas désavouée dans le cas Nestlé.

Le Conseil des EPF précise le rôle des sponsors privés dans la nomination des professeurs aux Ecoles polytechniques fédérales de Lausanne (EPFL) et de Zurich (EPFZ).

Dans un communiqué publié jeudi, il souligne que les donateurs ne sont pas autorisés à exercer à un droit de veto quant à la nomination des professeurs. Ceux-ci ont en revanche le droit d’être consultés, affirme le Conseil des EPF.

L'EPFL veut éviter les ambiguïtés

Contactée, L'EPFL dit ne pas se sentir désavouée par cet avis. Car aujourd'hui ni Nestlé, ni les donateurs privés n’exercent un droit veto à proprement parler, affirme son porte-parole Jérôme Grosse.

Les sponsors peuvent cependant s'opposer à ce que leur nom soit associé au laboratoire ou à la chaire qu'ils soutiennent financièrement, précise-t-il.

L'EPFL reconnaît toutefois la nécessité, à l’avenir, d’être plus rigoureux dans la rédaction des contrats afin d'éviter d'ouvrir la porte à certaines ambiguïtés dans leur formulation.

Céline Fontannaz/dk

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Un droit de regard, pas un veto

Nestlé bénéficie d'un droit de regard, ce qui n'a rien à voir avec un veto académique, a réagi Patrick Aebischer dans l'émission Forum.

Si un professeur est choisi et que Nestlé ne souhaite pas le financer, "on va le nommer tout de même, avec nos propres moyens", souligne le président de l'EPFL.

"On ne peut pas forcer Nestlé de financer une chaire pour un domaine qui leur poserait un problème éthique", argumente Patrick Aebischer.

Polémique sur un partenariat EPFL-Nestlé

Ce recadrage fait suite à la situation ambiguë qui prévaut à l’EPFL, et révélée par la presse la semaine dernière, dans le cadre d’un partenariat avec Nestlé.

Dans le contrat qui lie la haute école et la multinationale, il est dit que Nestlé doit donner son aval par écrit lors de l’attribution des deux chaires qu'elle sponsorise.

Cette prérogative émane d’un contrat portant sur 10 millions de francs par an, signé par les deux parties en 2006 et qui court jusqu'en novembre prochain.