Les effectifs du Service de renseignement de l'armée (SRA) vont diminuer d'un tiers dans le cadre du grand projet de redimensionnement de l'armée qui sera présenté l'automne prochain par le ministre de la Défense Ueli Maurer. Vingt spécialistes sur 60 sont concernés.
Equilibre des sacrifices oblige, le conseiller fédéral a choisi de couper dans tous les secteurs pour modeler l'armée du futur, à 100'000 hommes. Pour l'heure le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) refuse de commenter cette information, confirmée à la RTS par plusieurs sources. Mais les parlementaires en charge des questions de sécurité sont fâchés. Ils préparent déjà la riposte.
Or pour les élus, tous partis confondus, réduire les effectifs du SRA est une grave erreur stratégique. C'est justement là qu'il faudrait investir pour poser les bases d'une armée moderne.
UDC et PS au front
Du coup, la résistance s'organise. Ce sont les commissions de politique de sécurité du Parlement qui vont mener la fronde. Les socialistes vont s'activer du côté du Conseil national, l'UDC du côté des Etats, avec pour objectif de pousser le département de la défense à reconsidérer ces plans.
Christian Favre/oang
Réforme de l'armée reportée
La réforme de l'armée doit être mieux expliquée. Pour éviter d'essuyer un refus comme avec le Gripen dimanche, le ministre de la défense Ueli Maurer a décidé de reporter la transmission du dossier au Parlement à l'automne.
Le conseiller fédéral veut le faire dans les prochaines semaines "de façon claire et compréhensible" dans le message sur le développement de l'armée.
La disponibilité de l'armée de l'air 24 heures sur 24, la défense sol-air ou le thème des drones seront intégrés, a précisé le chef de la communication Peter Minder.