L'initiative contre l'immigration de masse doit être appliquée strictement. Inquiète que le Conseil fédéral et les autres partis veuillent bafouer la volonté du peuple, l'UDC a présenté vendredi son concept pour limiter le nombre d'étrangers.
Pour le parti, il appartiendra au gouvernement de fixer le quota global. L'UDC admet une certaine flexibilité mais ce ne sera pas possible de placer la barre à 79'000 personnes comme le proposent certains milieux.
Contingents spéciaux
Pour le groupe de travail, cela passe par un retour au système de contingentement qui a fait ses preuves avant l'introduction de la libre circulation. Mais avec un durcissement des conditions d'admission, une réduction de la durée de validité de certains sésames et une limitation du regroupement familial.
Le système proposé permettrait une certaine flexibilité. La Confédération disposerait d'un contingent propre pour régler les goulets d'étranglement dans certains cantons ou le secteur de l'asile.
ats/olhor
Quelques quotas du projet de l'UDC
Le permis B sera valable un an au lieu de cinq et ne pourra être délivré sans contrat de travail. Seuls les étrangers ayant un tel permis ou une autorisation d'établissement (permis C, non contingenté) pourront faire venir leur famille: conjoints et enfants en âge scolaire.
Un contrat de travail de moins de 12 mois ne permettra d'obtenir qu'un permis de séjour de courte durée (L).
Les cantons devront communiquer leurs besoins de main d'oeuvre au Conseil fédéral et ce dernier libérera des contingents pour les actifs. Le Conseil fédéral devra prévoir un quota séparé pour les frontaliers. Les permis seront limités à un an.
L'UDC propose deux ans d'attente avant qu'un étranger puisse bénéficier des prestations de l'assurance-chômage ou d'une rente AVS.
Les requérants d'asile n'échapperont pas aux quotas. La Confédération disposera d'un contingent propre là aussi.