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Les soins des frontaliers français ne seront plus remboursés au tarif suisse

La douane de Bardonnex (GE) en direction de la Suisse. Unia accuse le MCG d'avoir violé la norme antiraciste en stigmatisant les frontaliers. [Keystone - Christian Beutler]
Les consultations des frontaliers ne seront plus remboursées sur la base des tarifs suisses / Le 12h30 / 1 min. / le 24 mai 2014
C'est la douche froide pour 150'000 frontaliers vivant en France. Leurs soins ne seront finalement plus remboursés au tarif suisse, mais au tarif français, contrairement à ce qu'avait laissé entendre Paris.

En janvier dernier, la ministre française de la Santé Marisol Touraine avait laissé entendre que toutes les consultations en Suisse effectuées par les frontaliers assurés seraient toujours remboursées sur la base des tarifs helvétiques, malgré la fin de l'assurance spécifique aux frontaliers.

Mais cette promesse s'est heurtée à un problème juridique et c'est donc la déception pour les quelque 150'000 frontaliers français qui sont concernés: leurs soins ne seront plus remboursés au tarif suisse, mais au tarif français, selon des décrets d’application publiés dans le Journal officiel.

Une question de coûts

Pour que le tarif suisse puisse être appliqué, il aurait en effet fallu offrir cette possibilité à tous les Français, frontaliers ou non, ce qui aurait coûté très cher aux caisses de la sécurité sociale. Du coup, quand un frontalier consultera chez un médecin suisse pour un contrôle ou un rhume, il ne touchera en définitive que 15 euros.

Les décrets d’application donnent la possibilité aux personnes affiliées à la caisse publique d’accéder aux soins en Suisse sur autorisation de l'administration de la Sécu, dans l’éventualité où les mêmes traitements ne seraient pas disponibles dans des délais raisonnables en France.

Marisol Touraine avait promis une souplesse dans ces autorisations, mais les circulaires précisant ces modalités ne sont pas encore signées.

Jordan Davis/boi

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Entrée en vigueur au 1er juin 2014

C'est le fait que les frontaliers assurés dans le privé vont basculer dans le système de la Sécurité sociale française qui a changé la donne.

La fin de l'assurance maladie privée est programmée pour le 1er juin. Mais les frontaliers basculeront à la "Sécu" au fur à mesure que leurs contrats arriveront à échéance.

En revanche, il n'y aura pas possibilité, pour ces frontaliers, d'opter pour une assurance suisse. Cela reste une ligne rouge pour le ministère français de la Santé.

La réforme ne concerne pas ceux qui ont choisi de s’affilier à la Lamal.