Les résultats des européennes suscitent des réactions chez les politiques en Suisse aussi. "Les partis traditionnels ont abandonné la question fondamentale: veut-on une Europe sociale ou libérale? Cela fait le lit des extrêmes", affirme Géraldine Savary, vice-présidente du PS.
Pour Martin Landolt, président du PBD: "L'UE ferait bien de repenser ses concepts. La libre circulation totale des personnes, dans sa forme actuelle, n'est plus tenable."
Compréhension
Christian Wasserfallen, vice-président du PLR, estime que la Suisse, lorsqu'elle fait valoir sa neutralité et son indépendance, pourrait être mieux comprise au Parlement européen.
"Croire que les partis europhobes auront de la compréhension pour la position suisse serait faire preuve d'une grande naïveté. Ces partis défendront leurs intérêts nationaux avant tout", déclare François Cherix, co-président du Nouveau mouvement européen suisse.
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ats/pym