Réagissant aux résultats des élections européennes de ce week-end, l'UDC Christoph Blocher a assuré lors d'une interview à la RTS être plus proche du parti eurosceptique britannique Ukip que du Front national. Selon l'ancien conseiller fédéral, Nigel Farage, leader de Ukip, a raison dans son analyse sur l'impact économique d'une adhésion. "Si vous êtes seul contre tous, il faut être provocateur", a-t-il assuré.
Le tribun zurichois estime toutefois que le parti français d'extrême droite "a vu les même problèmes que nous" dans l'Union européenne, tout en relevant que la situation de la Suisse, n'étant pas un pays membre, est différente de celle de la France.
Possible 2e initiative sur la libre circulation
Au sujet des suites du vote du 9 février, Christoph Blocher est prêt à lancer une nouvelle initiative. "Il faut obliger le Conseil fédéral à résilier le contrat sur la libre circulation" si le vote du 9 février n'est pas appliqué, a-t-il assuré.
L'ancien conseiller fédéral a garanti être prêt à financer le nouveau comité "contre l'adhésion insidieuse à l'UE". "Didier Burkhalter m'a dit "je ne veux pas rentrer dans l'UE", peut-être qu'il ne veut pas y rentrer, mais il marche dans l'UE, et ça il faut l'éviter", a lancé le Zurichois.
Concernant la volonté du président suisse de faire voter le peuple sur un accord réglant de nouvelles relations bilatérales avec l’UE d'ici 2016, Christoph Blocher estime que "c'est la même chose que 1992" (le vote sur l'EEE, ndlr). "Si on accepte le projet, on sera plus tard membre de l'UE", anticipe-t-il.
mre