L'Office fédéral des migrations (ODM) va devoir affronter prochainement un feu de questions de la gauche au Parlement. Motif: les visas humanitaires, censés remplacer l'abolition des demandes d'asile aux ambassades, seraient attribués au compte-gouttes.
La gauche accuse les services de Simonetta Sommaruga de ne pas respecter la volonté populaire, selon une information de la RTS.
Des promesses à la réalité
Simonetta Sommaruga l'avait assuré pendant la campagne sur les mesures urgentes: si les demandes d'asile ne sont plus acceptées aux ambassades, des visas humanitaires seront accordés aux personnes risquant la persécution dans leur pays. Or, selon Cesla Amarelle, présidente de la commission des institutions politiques, l'attribution de ces visas se fait de manière bien trop restrictive.
Pour la conseillère nationale PLR Isabelle Moret, le nombre de visas humanitaires accordés n'est pas un critère suffisant. La Vaudoise promet cependant de veiller à la bonne application de la loi.
Mais lors du débat sur la prolongation des mesures urgentes au parlement, le 19 juin prochain, Simonetta Sommaruga devra commencer par rassurer son parti.
Esther Coquoz/oang
Situation "flagrante", selon Cesla Amarelle
La conseillère nationale socialiste parle de "situation flagrante" et cite des chiffres pour étayer son constat:
Avec les procédures auprès des ambassades, environ 2915 personnes avaient reçu avaient reçu l'autorisation d'entrer en Suisse pour y déposer une demande d'asile, dit-elle, soit en moyenne 530 par année.
Depuis l'introduction du visa humanitaire, seuls 34 visas auraient été délivrés en un an et demi.