L'entrepreneur et ex-conseiller national Peter Spuhler (UDC/TG) défend une nouvelle votation sur la voie bilatérale, contrairement à son parti et malgré le "oui" à l'initiative contre l'immigration de masse.
"Le peuple devrait se prononcer encore une fois et une fois pour toutes", affirme-t-il dans une interview à la SonntagsZeitung. Selon le patron de Stadler Rail, cette votation devrait avoir lieu une fois connu le résultat des négociations avec l'Union européenne (UE).
Peter Spuhler espère bénéficier du succès europhobe
Peter Spuhler évoque aussi des opportunités pour la Suisse après les dernières élections européennes. "Avec la montée en puissance des eurosceptiques, notre situation a légèrement changé", souligne-t-il.
"Peut-être profiterons-nous de certaines concessions", avance-t-il. L'ambassadeur de l'UE est d'un tout autre avis (voir encadré).
Le Conseil fédéral profitera d'une réunion du comité mixte Suisse-UE le 12 juin pour l'informer de l'incompatibilité de l'initiative de l'UDC avec l'accord sur la libre circulation.
ats/ptur
Vision opposée de l'ambassadeur de l'UE en Suisse
Contrairement à Peter Spuhler, l'ambassadeur de l'Union européenne en Suisse, également interrogé par l'hebdomadaire alémanique, assure que la Suisse ne pourra pas compter sur un régime d'exception même après les élections européennes.
Richard Jones dit même ne voir "aucun signe" dans ce sens. "Les quotas et la priorisation des travailleurs indigènes ne sont pas compatibles avec la libre circulation des personnes", martèle-t-il.
Selon lui, les débats concernent plutôt "la façon de la mettre en pratique dans les pays membres et en particulier la réglementation de l'accès aux assurances sociales".