Le Conseil national a renoncé mardi à durcir la révision de la loi sur les denrées alimentaires. Les consommateurs suisses ne pourront donc pas connaître la provenance des matières premières des aliments préemballés et les clients des restaurants n'auront pas accès aux rapports d'hygiène.
Face à l'opposition totale du Conseil des Etats, la Chambre du peuple a abandonné l'idée de réclamer la transparence totale sur la provenance des ingrédients pour les produits préemballés et les marchandises en vrac.
Eviter les "étiquettes à rallonge"
Pour éviter les étiquettes à rallonge, la commission avait élaboré un compromis exigeant de connaître seulement les matières premières en quantités importantes ou caractéristiques. Par 93 voix contre 88, le National a balayé l'idée. La version définitive limite désormais l'obligation d'étiqueter à la dénomination du produit, aux ingrédients et au pays de production.
La révision doit maintenant passer en votation finale, le dernier jour de la session.
ats/jvia
Autres applications de la loi
La loi s'applique aussi à l'eau de douche et de baignade, afin d'assurer des mêmes exigences de qualité dans toute la Suisse. Elle prescrit encore l'inspection de la viande de la chasse vendue aux boucheries et aux restaurants, au grand dam du lobby des chasseurs.
Le texte fixe désormais aussi noir sur blanc l'interdiction de vendre des produits cosmétiques testés sur des animaux. Même si dans les faits l'industrie cosmétique helvétique ne vend déjà plus de tels produits.
Les partis de droite ont en revanche empêché des restrictions de la publicité pour les aliments trop gras ou sucrés destinés aux enfants.
Pas d'accès aux rapports d'hygiène
Les Chambres fédérales n'ont pas non plus voulu accorder plus de transparence aux clients des restaurants.
Après avoir écarté d'emblée les listes noires de restaurants à l'hygiène douteuse, elles ont aussi refusé le droit de consulter le certificat de conformité des établissements.