Les espoirs de solution négociée entre les organisations de victimes et la Confédération s'amenuisent, dans le dossier des enfants placés et les personnes internées ou stérilisées de force en Suisse jusque dans les années 80. L’association Netzwerk-verdingt a annoncé mardi qu'elle quitte la table ronde qui négocie les réparations.
Le conflit se réglera donc dans les urnes, puisque l'association va se concentrer désormais sur l'initiative populaire dite "de réparation", qui demande la création d'un fonds de dédommagement de 500 millions de francs. Le texte, soutenu par de nombreux élus fédéraux, a déjà récolté environ 50'000 signatures.
La goutte de trop
La Confédération et la Chaîne du bonheur ont mis sur pied en avril une aide d'urgence pour les victimes les plus âgées et les plus en difficulté. La démarche, vue d'abord comme une victoire, s'est concrétisée par un questionnaire trop intrusif au goût des associations de victimes, qui ont déchanté.
Leur critique porte également sur le représentant de la Confédération, qui défendrait plus la Berne fédérale que les personnes placées ou internées.
Thibaut Schaller/oang