Le système d'aide au retour, outil important de la politique d'immigration, est efficace en Suisse, du point de vue du Conseil fédéral. Depuis son introduction en 1997, 168'000 personnes sont retournées dans leur pays d'origine.
Les coûts de ce système, qui s'alignent à ceux de la moyenne européenne, demeurent relativement bas. Ils empêchent d'ailleurs certaines mesures coercitives, a indiqué le Conseil fédéral dans les conclusions d'un rapport lors d'une conférence de presse mardi.
Alternative rentable
L'aide au retour représente une alternative rentable en lieu et place d'autres mesures coercitives. Ce système favorise le départ volontaire des demandeurs d'asile déboutés et les soutient lors d'une réinsertion professionnelle dans leur pays d'origine.
Le président du PLR et Conseiller national argovien Philipp Müller avait demandé, dans un postulat, un examen approfondi de l'aide au retour, de son coût ainsi que son efficacité.
Stéphane Deleury/ats/olhor
Pas d'effet d'appel
Le conseil fédéral a surtout répondu à la principale critique adressée à l'aide au retour, à savoir l'effet d'appel.
La générosité de la Suisse attirerait des migrants à la recherche de soutien financier, estiment les détracteurs de cet outil. Faux, répond le Conseil fédéral qui exclut tout effet d'attraction systématique.
Le gouvernement admet toutefois qu'un effet d'appel a pu être observé fin 2012 sur les migrants tunisiens au moment du printemps arabe. Mais il estime que l'administration a pris des mesures pour corriger ce phénomène.
Frais de voyage et 1000 francs d'aide
En Suisse, ceux qui participent au programme voient leur frais de voyage pris en charge et reçoivent 1000 francs.
Une aide sur place, pour soutenir un projet professionnel, peut aussi être versée.
Démarche respectueuse
L'aide au retour raccourcit le séjour en Suisse des migrants. Et surtout elle permet une démarche volontaire, beaucoup plus respectueuse qu'un retour sous la contrainte. Beaucoup moins chère aussi.
Selon le Conseil fédéral : un mois de détention en vue d'une expulsion forcée coûte déjà 6000 francs.